Pendant sept ans de sa vie (2012 - 2019), Nina Vogel s'est consacrée à la recherche théorique et pratique sur la vie et l'œuvre du peintre français Henri de Toulouse-Lautrec - petit géant, aristocrate marginal - dont les dessins ont immortalisé les artistes et les gens de la Belle-Époque dans l'inconscient collectif.

 

Le Théâtre de Marionnettes contemporain, dont les racines viennent de l'art millénaire et universel de la marionnette traditionnelle, lui ont semblé le médium artistique idéal pour le faire revivre sur scène.  Curieusement, grâce à cette quête incessante, lors d'une Résidence Artistique à Santiago du Chili, en 2015, Nina s'est retrouvée dans un atelier, entourée d'artistes plasticiens, tout comme lui, pour faire une marionnette à taille humaine du peintre. Elle a dû perfectionner ses compétences en dessin, sculpture et peinture. Leur connexion s'est faite par la respiration et les jambes, qu'elle lui a prêtées pour qu'ils aient pu découvrir le monde ensemble. Ce voyage, lorsqu'il s'agit de Toulouse-Lautrec, a naturellement fini par sortir de la boîte noire du théâtre, pour aller à la rencontre des gens dans les rues de différentes villes du Brésil et de différents pays du monde.

 

La création s'est déroule dans un triptyque: une courte-forme avec la marionnette et un accordéoniste; une déambulation au Musée et une pièce théâtrale avec des personnages féminines sorties de ses œuvre.

 

Après sept ans d'aventures innombrables ensemble, les adieux au peintre ont eu lieu au sommet de la butte Montmartre, là où l'âme de bohème de Toulouse-Lautrec s'est toujours sentie chez lui.